Mois : mars 2018

Forum Grand Paris Makers 2018

FORUM GRAND PARIS MAKERS 2018

La 5° édition du Forum Grand Paris/Grand Paris makers de Paris-Ile de France Capitale Economique était placée sous le signe de l’innovation sous toutes ses formes : du French impact à la transformation de bureaux en logements, alliant majors et start-up, grands patrons et newcomers.

« Si l’on peut regretter l’étalement du calendrier de réalisation du Grand Paris express, le projet, qui sera réalisé dans sa totalité, demeure bel et bien inscrit dans la priorité des pouvoirs publics », a déclaré Didier Kling, en ouverture du Forum Grand Paris/Grand Paris makers de Paris-Ile de France Capitale Economique (PCE), mercredi 28 mars 2018. Le président de la CCI Paris Ile-de-France a rappelé l’effet d’entraînement des investissements du Grand Paris sur l’ensemble de l’économie francilienne, et la bonne santé du tourisme, d’affaires en particulier.

DIDIER KLING,
PRÉSIDENT DE LA CCI.

© jgp

Il a souligné les investissements de la chambre pour améliorer l’offre de la Capitale, en matière d’accueil de congrès notamment, citant la récente ouverture du hall 7 du Parc des expositions de la Porte de Versailles entièrement rénové et agrandi.

Etienne Guyot, directeur général de la CCI, a également décrit le rôle-clé que joue la chambre pour mettre en relation donneurs d’ordre des chantiers du Grand Paris et PME, au travers de la plateforme numérique CCI Business Grand Paris, qui regroupe désormais quelque 1 200 entreprises.

French impact

« Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va », a déclaré Christian Nibourel, citant Sénèque. En l’espèce, le président de Paris-Ile de France Capitale Economique fixe la préservation des équilibres sociaux comme un cap pour le Grand Paris. « Fédérer par les dynamiques économiques inclusives », tel était précisément le thème de la première table ronde du Forum, présidée par Christophe Itier, dans une salle des lustres comble.

Christian Nibourel,
Président de la PCE

© jgp

Le haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire a présenté les principes du French impact, label créé pour accélérer l’innovation sociale considérée « comme un levier majeur pour la transformation durable de la France ». « L’innovation sociale doit connaître un changement d’échelle alors que, pour ne prendre qu’un exemple – celui du logement – un million de nos concitoyens demeurent au bord de la route », a indiqué Christophe Itier. Celui-ci annonce vouloir lever un milliard d’euros de fonds publics plus des mannes privées pour doper l’innovation dans ce secteur. Les fonctionnaires concernés sont invités à « hacker » les dispositifs en place. « Fonctionnaire et hacker, le concept est disruptif », a fait valoir le haut-commissaire.

Patrick Ollier, Nicolas Hazard,
Marianne Louradour, Christophe Itier,
Antoine Sire et Cathy Pianon. 

© jgp

La Caisse des dépôts s’inscrit dans cette dynamique, « à la confluence de la 4° révolution industrielle, de la pression démographique et de l’urgence climatique », comme l’a résumé Marianne Louradour. La directrice Ile-de-France de la Caisse a décrit l’intérêt d’une hybridation accrue des initiatives publiques et privées en matière d’innovation sociale, « alors que la population mondiale passera de 7 à 10 milliards entre aujourd’hui et 2050 – soit un million de plus tous les quatre jours » – insistant « sur le rôle-clé des datas, sur toute la chaîne de valeur, ».

Nicolas Hazard, fondateur d’Inco, a souligné le dynamisme de la french touch de l’entrepreneuriat, se réjouissant d’une génération de millennials qui ont la création d’entreprises pour idéal, les valeurs de partage chevillées au corps. Jean-François Cirelli (BlackRock) a invité chacun à mesurer combien la performance sociale d’une organisation constituait la condition de sa performance financière, tandis que Patrick Ollier rappelait que l’innovation sociale et environnementale, la transition énergétique et l’économie circulaire figuraient naturellement parmi les premiers critères de choix des groupements et des projets retenus dans le cadre des concours d’architecture métropolitains.

Nicolas Hazard,
fondateur d’Inco. 

© Jgp

Alliage majors et start-up

Une second table ronde présenta une succession de pitchs par des attelages associant représentant de grands groupes et start-upers. Ainsi, Bruno Derville, directeur général immobilier résidentiel et des régions, Vinci immobilier et Benjamin Delaux, président fondateur d’Hab-X, ont présenté cette plateforme qui permet de recruter les futurs acquéreurs d’un logement neuf en les aidant à trouver la meilleure localisation pour leur investissement et en leur permettant de définir eux-mêmes ses caractéristiques et son agencement intérieur.

Béatrice Gasser, Directrice Technique et Développement Durable groupe, Egis Rail et Gabriele Fioni, directeur général adjoint, CEA Tech ont dévoilé le projet ExEgis, outil de management des contraintes de grands projets, prévu d’ici fin 2018.

« Adapté à la gestion d’aménagements majeurs tels que l’implantation d’une nouvelle ligne de métro, il fera l’interface entre de nombreux outils de gestion couramment utilisés pour fournir une maquette numérique globale », ont-ils indiqué. Bernard Michel, président de Gecina, a détaillé la vocation de Real Estech, créé avec Robin Rivaton, actuel DG de Paris region entreprises (PRE). « L’association a vocation à rassembler l’ensemble des acteurs de l’innovation dans l’immobilier, a indiqué le patron de Gecina. Ce nouveau label au sein de la French Tech repose sur quatre segments?: le financement, la construction, la propriété – de la gestion à la vente – et l’occupation du bien », a-t-il précisé.

Karine Bidart, codirectrice générale de Paris&Co, et David Lebon, directeur général d’EuropaCity, ont dialogué sur l’innovation urbaine tandis qu’André Martinez, président d’Icade et Sébastien Duprat d’Egis ont présenté Cycle Up, jeune pousse fondée en novembre 2017, qui s’est donné pour ambition d’embarquer l’ensemble de l’industrie immobilière dans l’économie circulaire et le réemploi des matériaux.

Transformer 500 000 m² de bureaux en logements c’est possible

En présence de Julien Denormandie, secrétaire d’Etat à la cohésion des territoires, qui a rappelé les grands axes de la philosophie qui sous-tend la stratégie logement du gouvernement, le groupe de travail de PCE sur la transformation de bureaux en logements, présidé par Xavier Lépine, président de La Française, a présenté sa plateforme de propositions sur la question. « D’un côté, un million de personnes ont des difficultés à se loger en Ile-de-France. De l’autre, des millions de m2 de bureaux sont vides, a résumé Alexandre Missoffe, directeur général de Paris-Ile-de-France Capitale Economique. Notre objectif est de fluidifier la transformation de bureaux en logements, renforçant ce faisant l’attractivité de la région », a-t-il indiqué.

Alexandre Missoffe,
DG de PCE. 

© Jgp

Xavier Lépine (La Française), Olivier Wigniolle (Icade) ou Bernard Michel (Gecina) ont décrit la course d’obstacles que représente aujourd’hui la transformation de bureaux en logements, tandis que Damien Robert (Grand Paris aménagement) a indiqué que ce chantier « était d’intérêt public, donc général, pour éviter que l’on se retrouve, dans quelques années, vers des friches tertiaires », dont la réhabilitation nécessiterait des investissements coûteux.

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